Je vous propose de travailler sur un outil extrêmement efficace pour structurer et communiquer une idée, un projet ou tout autre chose que vous avez en tête. Vous voulez convaincre vos proches de la pertinence de votre idée, présenter à vos collègues le résultat de vos analyses ou même vous assurer que les décisions que vous pensez prendre suite à une problématique donnée sont les bonnes.
Le premier paragraphe du document que vous allez construire et qui fera office d’introduction, sera un résumé du document complet. On l’appelle le message essentiel. On y trouvera ainsi des affirmations en réponse à la problématique donnée. Ces affirmations seront ensuite étayées dans la suite du document afin de les valider. Enfin, la conclusion sera une reprise du message essentiel accompagné d’une ouverture vers d’autres aspects du thème traité.
Je vais appliquer cette méthode à cette méthode, c’est à dire que je vais l’expliquer en l’utilisant et en vous expliquant chaque étape de sa construction.
Les éléments qui me servent à établir le document sont inscrits en vert.
1) Définition du thème traité:
La communication écrite et orale.
Ce qu’on appelle thème est le domaine dans lequel s’inscrit l’objet de notre écrit.
Le terme communication est à prendre au sens large. Elle peut paradoxalement s’adresser à soi-même. Par exemple, j’ai une envie de voyage dans un pays bien défini. Je vais mettre par écrit ce projet afin notamment de vérifier que le voyage dans ce pays correspond bien à mon envie.
2) Définition de l’angle d’étude:
La méthode du message essentiel
Le thème dans lequel s’inscrit l’objet de notre écrit est toujours très vaste et ne peut être traité dans sa totalité. D’où la notion d’angle qui délimite une partie du thème qui va être traité.
Pour bien définir cet angle, il faut se poser les 3 questions suivantes:
Qu’est-ce qui intéresse le destinataire?
La possibilité de découvrir et d’exploiter un outil pour structurer, voire valider ses idées.
Qu’est-ce qu’il peut entendre?
Un discours directe qui va droit au but et qui est pragmatique.
Qu’est-ce que j’ai envie de lui dire?
Que la mise en œuvre de cet outil nécessite un certain travail récompensé par la production d’un écrit extrêmement solide et efficace correspondant à son besoin.
A partir de ces trois questions, on définit l’angle du thème qu’on veut traiter; en l’occurrence ici, la technique de la création du message essentiel puis de ses justificatifs. La méthode du message essentiel ou des 5W s’inscrit bien dans le thème de la problématique de la communication écrite et orale mais, bien évidemment, ce n’est pas le seul outil qui existe. Il y en a bien d’autres.
3) Questions liminaires:
A qui je m’adresse:
A toute personne désirant concrétiser par écrit un besoin, une envie, un projet…
Pour leur dire quoi:
Qu’il faut utiliser la méthode du message essentiel pour la communication oral ou écrite.
Il faut être très affirmatif dans la réponse à cette dernière question. Vous êtes sûr de vous et vous le dites. La justification de cette affirmation viendra par la suite. Cette réponse doit être très courte et ne comporter, de préference, qu’un seul verbe.
Ces deux questions sont primordiales. On pourra alors contrôler la cohérence du document par rapport au but recherché initialement. Il en va de la motivation de l’auditoire et des lecteurs.
Ceci dit, si cette cohérence n’est pas vérifiée, cela ne veut pas dire que le document rédigé n’est pas bon. Autrement dit, on peut agir sur la réponse aux deux questions liminaires, sur le document rédigé ou sur les deux questions liminaires ET le document rédigé. L’important est d’assurer la cohérence entre eux.
4) Rechercher les idées répondant aux 5W.
Avant de répondre aux 5W, faire une recherche d’idées selon vos habitudes, seul ou à plusieurs, en mettant en place un Brain Storming; en tout cas écrire des idées en vrac correspondant à ce que vous voulez dire.
Puis classez ces idées suivant les 5W. Les 5 W sont les questions Qui? Où? Quand? Comment? Pourquoi? qui vont étayer la réponse à la question « Pour leur dire quoi ».
Qui: Quels sont les acteurs présents dans le document. Ce Qui n’a rien à voir avec le qui de « à qui je m’adresse » qui est le lecteur ou l’auditeur du document. Il peut apparaitre dans ces deux rubriques comme c’est le cas pour l’exemple qu’on traite mais, d’une part, ce n’est pas automatique et, d’autre part, la réflexion pour trouver ces deux « Qui » est différente.
Où: A quels endroits, dans quels lieux se situent le déroulement de l’action décrite dans le document.
Quand: A quels moments j’entreprends les actions décrites dans le document.
Pourquoi: Pour quelles raisons j’entreprends ces actions.
Comment: De quelles façons je les réalise.
Il faut maintenant mettre sur papier ses idées sous forme de phrases et non de mots, tout au moins pour les questions pourquoi et comment. On peut commencer par répondre aux trois premières questions qui sont généralement plus simples à cerner. Il faut donc adapter les idées trouvées précédemment et compléter en vous appuyant sur les 5 questions.
Qui? (Qui rédige le document issu de la méthodologie du message essentiel?)
Moi, vous,
Où? (Dans quels endroits entreprend-on la rédaction de ce document?)
Au bureau, à la maison, dans une salle de réunion
Quand? (A quel moment applique t-on la méthode du message essentiel?)
Au moment de rédiger un document, de préparer un exposé
Il se peut, bien évidemment, qu’en réfléchissant à d’autres questions, vous vous rendiez compte que vous avez oublié un qui ou un où ou un quand. Vous n’êtes donc pas forcément exhaustif quand vous pensez avoir fini d’épuiser ces questions.
Pourquoi? (Pour quelles raisons faut-il appliquer le méthode du message essentiel?)
Pour structurer efficacement
Pour établir une communication claire
Pour m’assurer que mes propos sont cohérents avec mes idées
Pour préparer un exposé
Pour concrétiser efficacement un projet quel qu’il soit
Pour disposer d’un justificatif assurant la cohérence et la pertinence du document produit.
Pour éviter de tourner autour du pot
Pour ne pas se noyer dans les détails
Pour mettre en avant ce qui est important
Pour que le document construit soit pertinent pour le lecteur ou l’auditeur
Pour s’en servir comme recherche de solutions originale à une problématique donnée.
Pour aider à construire une communication
Pour essayer d’être le plus exhaustif possible
Pour ne rien oublier
Pour construire une communication sérieuse, bien étayée
Pour se rassurer
Comment? (De quelle façon appliquer la méthode du message essentiel?)
En trouvant d’autres idées à partir de celles déjà identifiées
En suivant une méthodologie précise
En vérifiant durant la construction du document les points de contrôles
En construisant un résumé du document
En justifiant les affirmations contenues dans le résumé
En créant des idées clés et secondaires
En classant les idées à partir des 5W
En construisant un raisonnement
En construisant une colonne vertébrale exploitable directement en communication orale.
En complétant cette colonne vertébrale pour établir le document écrit
En s’ouvrant vers d’autres possibilités que le message essentiel
En gérant les points intéressants ne pouvant entrer dans la structure créée.
En s’obligeant à synthétiser
En mettant en place une structure pyramidale
En se faisant guider pour construire le document
En alternant les phases de recherche tous azimuts et les phases de structuration
5) Création des idées clés et secondaires
Elles sont essentiellement présentes dans les pourquoi et les comment. A partir des phrases produites sous chacune de ces questions, il faut les regrouper et les synthétiser en donnant un titre à chaque groupe. On crée ainsi les idées clés et secondaires.
Pourquoi:
Pour gérer ses idées
Pour structurer efficacement ses idées
Pour se rassurer
Pour établir une communication claire
Pour éviter de tourner autour du pot
Pour ne rien oublier
Pour ne pas se noyer dans les détails
Pour mettre en avant ce qui est important
Pour essayer d’être le plus exhaustif possible
Pour résoudre une problématique donnée
Pour concrétiser efficacement un projet quel qu’il soit
Pour s’en servir comme recherche de solutions originale à une problématique donnée.
Pour valider un projet
Pour être guidé tout au long de l’élaboration du document
Pour m’assurer que mes propos sont cohérents avec mes idées
Pour disposer d’un justificatif assurant la cohérence et la pertinence du document produit.
Pour construire une communication sérieuse, bien étayée
Pour que le document construit soit pertinent pour le lecteur ou l’auditeur
Pour aider à construire une communication
Pour préparer un exposé
Comment:
En appliquant un cheminement précis
En suivant une méthodologie précise
En vérifiant durant la construction du document les points de contrôles
En se faisant guider pour construire le document
En mettant en place une structure pyramidale
En construisant un raisonnement
En écrivant les différentes étapes de construction
En construisant un résumé du document
En justifiant les affirmations contenues dans le résumé
En construisant une colonne vertébrale exploitable directement en communication orale.
En complétant cette colonne vertébrale pour établir le document écrit
En s’ouvrant vers d’autres possibilités que le message essentiel
En gérant les points intéressants ne pouvant entrer dans la structure créée.
En s’autorisant une liberté créative
En trouvant d’autres idées à partir de celles déjà identifiées
En créant des idées clés et secondaires
En classant les idées à partir des 5W
En s’obligeant à synthétiser
En alternant les phases de recherche tous azimuts et les phases de structuration
Les phrases en bleu sur fond jaune sont les idées clefs et secondaires. Il est essentiel de prendre du temps pour les créer de façon la plus simple et la plus précise possible. Le verbe employé a une importance capitale. Il doit être à la fois synthétique et précis. Ne pas hésiter à utiliser un dictionnaire de synonymes à partir d’un premier verbe trouvé qui ne vous donnerait pas entièrement satisfaction.
Ex « En s’autorisant une liberté créative », le verbe s’autoriser peut venir de synonymes de synonymes du verbe se permettre.
Ces phrases vont, on va le voir, guider la construction du message essentiel. Un premier point de contrôle sur l’angle d’étude est possible. Si le nombre des idées clefs ou secondaires n’est pas compris entre 2 et 4, l’angle d’étude est trop petit ou trop grand. On risque dans le premier cas de ne pas avoir grand chose à dire et, dans le second, vouloir traiter trop d’informations. Dans ce dernier cas, il faut redécouper l’angle d’étude en plusieurs angles d’études qui constitueront chacun un chapitre d’un livre.
Ici, on a 3 idées clefs et 3 idées secondaires; ce qui tend à montrer que l’angle d’étude choisi est bon. On vient de passer avec succès le premier point de contrôle du processus de construction du document.
6) Création d’une structure
Ce qu’on appelle structure est la façon dont on va rattacher les idées secondaires aux idées clefs. Deux structures sont possibles: la structure inclusive où chaque idées secondaires sera associée à toutes les idées clefs. Ainsi, si on a 4 idées clefs et 2 idées secondaires, on aura 8 combinaisons. La structure exclusive n’associe chaque idée secondaire qu’à une idée clef. C’est possible uniquement si le nombre des idées secondaires est supérieure ou égale au nombre d’idées clefs. Le nombre de combinaison est alors égal au nombre d’idées secondaires.
Vu le faible nombre d’idées secondaires, on va tester une structure inclusive où chaque idée secondaire est en relation avec chaque idée clef. Donc 9 combinaisons. C’est la structure inclusive.
On va commencer ici à construire la structure du message essentiel et définir quelles sont les idées clefs et secondaires. Autrement dit, déterminer si ce sont les « comment » ou les « pourquoi » qui sont les idées clés.
On va définir une structure en reliant les idées clefs et secondaires de la façon suivante:
Chaque idée clef est en relation avec les idées secondaires; ce qui signifie que chaque idée secondaire ne sera pas exploitée de la même façon avec chaque idée clef. Le plus simple est de s’appuyer sur notre exemple.
On a deux possibilités. Soit les « comment » sont des idées clefs, soit ce sont les « pourquoi ». On va donc étudier les deux possibilités et voir celle qui est la plus judicieuse.
Les « comment » en idées clefs et les « pourquoi » en idées secondaires:
Les « pourquoi » en idées clefs et les « comment » en idées secondaires:
Construction des idées clefs en « comment »:
Pour valider cette structure, il faut, pour chaque idée secondaire établir sa signification en fonction de l’idée clef à laquelle elle est reliée. Il faut ensuite concrétiser par écrit ce qu’on veut faire dire à cette combinaison. Puis recommencer pour les autres combinaisons possible. On a ici exploité la première idée secondaire. Il faut refaire la même chose avec les deux autres.
On constate deux choses. Tout d’abord, que la signification de l’idée secondaire entourée n’est pas la même en fonction de l’idée clef à laquelle elle est liée. Surtout sur le troisième cas, et c’est la deuxième chose qu’on constate, on peut se poser la question de savoir pourquoi » Pour être guidé tout au long de l’élaboration du document » est une conséquence de » En s’autorisant une liberté créative ». Justement, ce n’est pas quand on se laisse aller qu’on est guidé.
On peut en conclure que la structure construite avec les idées clefs en « Comment » et les secondaires en « Pourquoi » ne fonctionne pas. C’est le second point de contrôle: la structure envisagée est-elle possible. On voit par ailleurs qu’on investit finalement peu pour se rendre compte si le choix qu’on fait est judicieux ou non.
Il faut essayer l’autre structure:
Construction des idées clefs en pourquoi:
Cette autre structure place les pourquoi en idées clefs et les comment en idées secondaires. Comme précédemment, on va s’intéresser aux différentes combinaisons possibles en écrivant pour chacune d’elle ce qu’on veut faire dire à chaque combinaison.
On voit que cette structure est possible parce que chaque combinaison idée clef/idée secondaire a une signification précise et qu’il n’y a pas de redondance; c’est à dire qu’on ne dit pas deux fois la même chose quand on compare les différentes combinaisons.
Une structure est donc possible. On a alors passé avec succès le 2ème contrôle du processus de construction du document en validant les idées clefs et secondaires. On peut dire maintenant que les idées clefs sont en pourquoi et les idées secondaires en comment.
On peut maintenant passer à l’écriture du message essentiel.
Nota: on pourrait examiner également les structures possibles en exclusif; ce qui donnerait ceci:
On arrive à 12 structures possibles. Essayez de voir si l’une d’entre elle est préférable à la structure inclusive que je propose. Il faut cependant savoir qu’une structure inclusive est souvent préférable à une structure exclusive parce qu’on évite ainsi de se disperser dans nos explications. Il faut, pour cela, limiter le nombre d’idées secondaires.
7) Rédaction du message essentiel
C’est seulement à partir de maintenant qu’on va commencer réellement à écrire le document. On se doute que nombreux seront ceux qui auront l’impression de freiner avant de démarrer et qui se décourageront pour utiliser cette méthodologie. Pourtant, nous sommes arrivés à un stade où les bases du document sont présentes; d’où une construction rapide et efficace de ce qui pourra servir de support d’exposé et de colonne vertébrale au document écrit.
Le message essentiel constitue le premier paragraphe du document. Il a pour fonction de le présenter en utilisant des affirmations à partir des 5W et des idées clefs et secondaires.
Le travail réalisé précédemment va ainsi nous aider considérablement.
Rappel des 5W et idées clefs et secondaires.
Qui: Moi, vous,
Où: Au bureau, à la maison, dans une salle de réunion
Quand: Au moment de rédiger un document, de préparer un exposé
Pourquoi: Pour gérer ses idées
Pour résoudre une problématique donnée,
Pour être guidé tout au long de l’élaboration du document
Comment: En appliquant un cheminement précis
En écrivant les différentes étapes de construction
En s’autorisant une liberté créative
MESSAGE ESSENTIEL
La problématique de la communication, qu’elle soit écrite ou orale, est systématique. Dit-on ce qu’on veut dire et au final, qu’est-ce qui est compris? Pour pallier cet état de fait, que ce soit dans le cadre d’une activité professionnelle ou domestique, il est essentiel de maîtriser une méthodologie qui vous guidera au moment de la rédaction d’un document ou de la préparation d’un exposé. Afin de résoudre une problématique donnée et de gérer ses idées qui en découlent, il faut appliquer un cheminement précis en rédigeant soigneusement les différentes étapes de construction mais aussi en laissant libre court à sa liberté créative. Ainsi, la méthode du message essentiel est incontestablement celle qu’il faut mettre en œuvre.
Voici un exemple de message essentiel qui constitue une introduction à notre document ou à notre exposé et qui va être par la suite étayée. En effet, il est constitué d’affirmations pour résoudre un problème posé. Il va donc falloir les prouver. Mais avant cela, il faut vérifier que le message essentiel est correct.
3ème point de contrôle: Le message essentiel est-il en conformité avec les deux questions liminaires?
4ème point de contrôle: Les 5W sont-il présents dans le message essentiel?
Validation de la cohérence Message Essentiel:
On retrouve le ME, les questions liminaires et les 5W. On vérifie alors que tous ces éléments se retrouvent dans le ME.
De toute évidence, c’est le cas. On peut valider ce message essentiel ou le peaufiner encore sur le style.
8) Création de la grille de production de phrases.
On va créer maintenant la colonne vertébrale du document qui pourra servir de communication orale ou de résumer.
Il se constitue ainsi:
ME | Ecriture du message essentiel (ce qu’on vient de rédiger) |
T ME-IC1 | Paragraphe de transition entre le message essentiel et l’idée clef 1 |
IC1 | Idée clef 1 |
IS11/IC1 | Exploitation de l’idée secondaire 11 par rapport à l’idée clef 1 |
IS21/IC1 | Exploitation de l’idée secondaire 21 par rapport à l’idée clef 1 |
IS31/IC1 | Exploitation de l’idée secondaire 31 par rapport à l’idée clef 1 |
T IC1-IC2 | Paragraphe de transition entre l’idée clef 1 et l’idée clef 2 |
IC1 | Idée clef 2 |
IS12/IC2 | Exploitation de l’idée secondaire 12 par rapport à l’idée clef 2 |
IS22/IC2 | Exploitation de l’idée secondaire 22 par rapport à l’idée clef 2 |
IS32/IC2 | Exploitation de l’idée secondaire 32 par rapport à l’idée clef 2 |
T IC2-IC3 | Paragraphe de transition entre l’idée clef 2 et l’idée clef 3 |
IC3 | Idée clef 3 |
IS13/IC3 | Exploitation de l’idée secondaire 13 par rapport à l’idée clef 3 |
IS23/IC3 | Exploitation de l’idée secondaire 23 par rapport à l’idée clef 3 |
IS33/IC3 | Exploitation de l’idée secondaire 33 par rapport à l’idée clef 3 |
ME + O | Reformulation du message essentiel pour s’ouvrir vers d’autres possibilités hors angle d’étude. C’est ce qu’on nomme l’ouverture (O) |
Nota: les idées secondaires sont au nombre de 3 mais elles ont, d’une part, des significations différentes selon l’idée clef à laquelle elle est rattachée et, d’autre part, elles ne seront pas traitées forcément dans le même ordre. Ainsi, l’IS11 peut être la même que l’IS23 et correspondre à : »En écrivant les différentes étapes de construction ».
Avant de remplir cette grille, il faut ordonner les idées clefs et secondaires par rapport à chaque idée clef selon la façon dont on veut les exploiter. On peut proposer:
Pour gérer ses idées: IC3
Pour résoudre une problématique donnée: IC1
Pour être guidé tout au long de l’élaboration du document: IC2
Afin de motiver le lecteur ou l’auditeur, il faut commencer par s’intéresser ce à quoi s’applique la méthode du message essentiel. Qu’est-ce qu’on entend par problématique.
Ensuite vient le fait rassurant que cette méthodologie est un guide accompagné tout du long par des contrôles de cohérence.
Enfin, les idées pour résoudre un problème nous arrivent souvent n’importe comment et pas toujours au bon moment ce qui fait qu’on part dans tous les sens. Alors, on n’exploite pas les idées de façon optimale.
Voyons maintenant la signification des idées secondaires vis à vis des idées clefs.
IC1: Pour résoudre une problématique donnée
En appliquant un cheminement précis: IS11
C’est de toute évidence la priorité. Par quel moyen peut-on répondre à une problématique donnée.
En écrivant les différentes étapes de construction: IS12
On est là sur l’importance de la traçabilité de construction du document, chose qui est souvent négligée quand on confond vitesse et précipitation.
En s’autorisant une liberté créative: IS13
Après avoir imposé un cadre, on rappelle qu’il est important de se « laisser aller » pour trouver des solutions à une problématique.
IC2: Pour être guidé tout au long de l’élaboration du document
En écrivant les différentes étapes de construction: IS21
C’est ce que je suis en train de faire et la gestion des combinaisons des idées clefs et secondaire m’oblige à me poser des questions sur les différents aspects d’utilisation de la méthode du message essentiel par rapport à ce qu’elle permet.
En appliquant un cheminement précis: IS22
Vis à vis du besoin de guide, on verra ici, contrairement à l’IS11, les moyens de contrôle qui assure l’auteur du document d’avoir une structure solide et efficace.
En s’autorisant une liberté créative: IS23
Ici, on précise les différents stades où l’auteur peut laisser libre court à son imagination et à sa personnalité.
IC3: Pour gérer ses idées
En s’autorisant une liberté créative: IS31
Pour gérer des idées, il faut en avoir et, souvent, elles viennent de façon inattendue. Cette liberté créative va canaliser l’afflux d’idées.
En appliquant un cheminement précis: IS32
Qui dit gestion dit organisation. On précise alors quand et comment on gère ces idées.
En écrivant les différentes étapes de construction: IS33
L’écriture est importante parce qu’on ne peut pas tricher. Cela laisse une trace qui nous conforte dans nos choix et notre gestion.
On voit ainsi que IS11 et IS12 ne s’appuient pas sur le même « comment » et que si c’est le cas pour l’IS11 et l’IS22, ces deux idées secondaires ne seront pas traitées de la même façon. Il ne s’agit en aucun cas d’une redite.
ME | La problématique de la communication, qu’elle soit écrite ou orale, est systématique. Dit-on ce qu’on veut dire et au final, qu’est-ce qui est compris? Pour pallier cet état de fait, que ce soit dans le cadre d’une activité professionnelle ou domestique, il est essentiel de maitriser une méthodologie qui vous guidera au moment de la rédaction d’un document ou de la préparation d’un exposé. Afin de résoudre une problématique donnée et de gérer ses idées qui en découlent, il faut appliquer un cheminement précis en rédigeant soigneusement les différentes étapes de construction mais aussi en laissant libre court à sa liberté créative. Ainsi, la méthode du message essentiel est incontestablement celle qu’il faut mettre en œuvre. |
T ME-IC1 | Cette méthodologie demande un investissement personnel qui est toujours récompensé par les informations qu’elle nous renvoie. Ainsi, on va pouvoir l’utiliser pour mettre en forme un document écrit ou un exposé mais pas seulement. On peut l’utiliser également pour concevoir ou valider un projet. |
IC1 | Et étonnamment, le projet en question n’est pas forcément dans la sphère professionnelle et peut ne pas être lié à un projet de communication. Par exemple, on peut utiliser la méthode du message essentiel pour valider le programme de nos futures vacances ou bien définir ce programme en fonction de nos envies. Plus on maitrise cet outil, plus on se rend compte de ses possibilités et de l’étendue de son champ d’action. Il faut bien voir le terme communication au sens large. Ainsi, un site Internet est un outil de communication et entre donc dans le panel des applications de cette méthode. |
IS11/IC1 | Et qui dit méthode dit cheminement si possible le plus simple et le plus précis possible. C’est le cas avec le message essentiel puisqu’il nous guide à chaque étape de construction du document qu’on veut créer. Tout d’abord, en créant une structure à partir de questions précises qu’on doit se poser avant de se lancer dans la rédaction de ce document. Ce préliminaire pourra sembler long et contraignant à certains qui auront l’impression de freiner avant de démarrer mais ceux qui auront dépassé ce cap seront étonnés par la richesse du document produit et, finalement par la facilité avec laquelle ils auront créé le document. Et être étonné également par tous les points oubliés ou insoupçonnés que cette démarche aura fait surgir et qui enrichissent le document produit. |
IS21/IC1 | Attention toutefois à bien rédiger ces différentes étapes. Je ne parle pas du document final mais de sa construction. C’est une sorte de traçabilité de ce qui a été fait et qui assure, d’une part, de pouvoir se rappeler avec précision les choix qui ont été faits et pourquoi et, d’autre part, s’assurer qu’on maitrise ce qu’on fait; et c’est le cas quand on peut l’écrire facilement. La traçabilité fait partie de l’assurance qualité et ce n’est pas étonnant de la voir apparaitre dans cette démarche. |
IS31/IC1 | On voit aussi que certaines phases de cette méthodologie laisse libre court à la recherche de solutions et chacun peut aborder ces phases selon son envie, son habitude ou encore sa personnalité. C’est très important de pouvoir sortir de temps en temps d’un guide qui ne doit pas être ressenti comme un carcan mais, au contraire, permettre de se laisser aller parce qu’on sait, que par la suite, cette activité plus ou moins débridée sera canalisée. |
T IC1-IC2 | Etre guidé tout au long de l’élaboration du document peut avoir l’effet inverse de ce qu’on recherche, c’est à dire de se sentir prisonnier d’une méthodologie stricte qui ne nous convient pas. Il est donc important de parler des avantages de cette méthodologie et comment en tirer profit. |
IC2 | Il est toujours rassurant de s’assurer que le travail qu’on est en train d’accomplir va nous mener au résultat qu’on escomptait, et ce, quel que soit le type d’activité en cours de réalisation. Quelle frustration d’investir beaucoup de temps pour un résultat médiocre qu’on va essayer tant bien que mal d’améliorer mais qui nous laissera toujours insatisfait. C’est pourquoi il est essentiel d’être guidé tout au long de la réalisation d’un travail et de constater au fur et à mesure de sa réalisation que l’objectif recherché sera atteint. |
IS12/IC2 | Et cela passe avant tout par assurer la traçabilité de ce qu’on fait en écrivant les différentes étapes de construction du document. Et on se rendra compte alors de sa cohérence. Ceci dit, pour que ce soit efficace, il faut limiter au maximum cette rédaction sinon on risque de se perdre en se noyant dans des détails et de passer plus de temps à justifier ce qu’on fait plutôt qu’à produire le document. |
IS22/IC2 | Il est important pour la motivation et pour assurer l’efficacité de la méthode de proposer un synoptique de cette méthode et de bien insister sur les points de contrôle. |
IS32/IC2 | Il est également important de redéfinir les phases où l’on peut laisser libre court à son imagination qui reste quand même la matière première à l’élaboration du document. |
T IC2-IC3 | Et cette matière première, que sont les idées qui nous viennent ou qui sont le résultat d’un Brain Storming ou tout autre méthode de recherche, nécessite d’être géré efficacement sous peine de produire un document brouillon où plusieurs idées se télescopent et fait perdre, finalement, le fil conducteur de ce que l’auteur voulait transmettre. |
IC3 | C’est pour cela que la gestion des idées est essentielle. Il faut créer un cadre dans lequel vont s’inscrire ces différentes idées; cadre qui n’est pas forcément figé au moment où on le crée mais qui peut évoluer avec les idées. Il est nécessaire par contre de vérifier que l’évolution du cadre est cohérente. |
IS13/IC3 | Et c’est cette capacité à être prolifique qui va aider à gérer ses idées. Une idée en amenant une autre va enrichir le document produit et, dans le même temps, amener naturellement l’auteur du document à penser à gérer toutes ces idées qui lui sont venues de manière parfois inattendue. |
IS23/IC3 | Mais comment gérer ses idées. En les classant, en les hiérarchisant et en ayant ainsi une vision globale de ce qu’on veut dire. Alors, on va pouvoir se rendre compte si le cadre qu’on s’est créé est cohérent, s’il faut le faire évoluer ou alors, si certaines idées sont hors sujet. |
IS33/IC3 | Et l’efficacité de cette méthodologie passe toujours par la traçabilité écrite de ce qu’on fait parce qu’on ne triche pas quand on écrit le justificatif des choix qu’on fait. |
ME + O | Comme on a pu le constater, cette méthodologie est très efficace mais nécessite un travail de préparation important qui risque d’en rebuter plus d’un. Il faut se forcer à l’appliquer au moins une fois, de façon honnête et en prenant le temps qu’il faut pour bien l’appliquer. On verra alors que le résultat obtenu va au delà de nos espérances. Mais, bien sûr, il existe d’autre méthodes pour rédiger ou commenter un document. On connait tous celle enseignée à l’école: introduction, thèse, antithèse, synthèse et conclusion. Et surtout, dans l’introduction, ne pas répondre à la problématique posée ce qui est l’inverse dans la méthode du message essentiel. Cela aussi peut en désorienter plus d’un. |
On arrive ici au 5ème et dernier point de contrôle: la capacité à construire une colonne vertébrale cohérente.
Ce tableau de production de phrases met en place l’amorce des différents paragraphes de la communication orale ou écrite. Par contre, les transitions et les idées clefs sont intégralement rédigées. Il suffit donc maintenant de compléter les différents paragraphes à partir de leur amorce ci-dessus pour établir le document servant à la communication orale ou écrite.
Voici à quoi pourrait ressembler le document pour la communication écrite (Les phrases ci-dessus sont conservées en bleu):
LE MESSAGE ESSENTIEL
La problématique de la communication, qu’elle soit écrite ou orale, est systématique. Dit-on ce qu’on veut dire et au final, qu’est-ce qui est compris? Pour pallier cet état de fait, que ce soit dans le cadre d’une activité professionnelle ou domestique, il est essentiel de maitriser une méthodologie qui vous guidera au moment de la rédaction d’un document ou de la préparation d’un exposé. Afin de résoudre une problématique donnée et de gérer ses idées qui en découlent, il faut appliquer un cheminement précis en rédigeant soigneusement les différentes étapes de construction mais aussi en laissant libre court à sa liberté créative. Ainsi, la méthode du message essentiel est incontestablement celle qu’il faut mettre en œuvre.
Cette méthodologie demande un investissement personnel qui est toujours récompensé par les informations qu’elle nous renvoie. Ainsi, on va pouvoir l’utiliser pour mettre en forme un document écrit ou un exposé mais pas seulement. On peut l’utiliser également pour concevoir ou valider un projet.
Et étonnamment, le projet en question n’est pas forcément dans la sphère professionnelle et peut ne pas être lié à un projet de communication. Par exemple, on peut utiliser la méthode du message essentiel pour valider le programme de nos futures vacances ou bien définir ce programme en fonction de nos envies. Plus on maitrise cet outil, plus on se rend compte de ses possibilités et de l’étendue de son champ d’action. Il faut bien voir le terme communication au sens large. Ainsi, un site Internet est un outil de communication et entre donc dans le panel des applications de cette méthode.
Et qui dit méthode dit cheminement si possible le plus simple et le plus précis possible. C’est le cas avec le message essentiel puisqu’il nous guide à chaque étape de construction du document qu’on veut créer. Et tout d’abord, en créant une structure à partir de questions précises qu’on doit se poser avant de se lancer dans la rédaction de ce document. Ce préliminaire pourra sembler long et contraignant à certains qui auront l’impression de freiner avant de démarrer mais ceux qui auront dépassé ce cap seront étonnés par la richesse du document produit et, finalement par la facilité avec laquelle ils auront créé le document. Et être étonné également par tous les points oubliés ou insoupçonnés que cette démarche aura fait surgir et qui enrichissent le document produit.
Voyons maintenant les différentes étapes de cette méthodologie:
1) Définition du thème traité:
Ce qu’on appelle thème est le domaine dans lequel s’inscrit l’objet de notre communication.
Le terme communication est à prendre au sens large. Il peut paradoxalement s’adresser à soi-même. Par exemple, j’ai une envie de voyage dans un pays bien défini. Je vais mettre par écrit ce projet afin notamment de vérifier que le voyage dans ce pays correspond bien à mon envie.
2) Définition de l’angle d’étude:
Le thème dans lequel s’inscrit l’objet de notre écrit est toujours très vaste et ne peut être traité dans sa totalité. D’où la notion d’angle qui délimite une partie du thème qui va être traité.
Pour bien définir cet angle, il faut se poser les 3 questions suivantes:
Qu’est-ce qui intéresse le destinataire?
Qu’est-ce qu’il peut entendre?
Qu’est-ce que j’ai envie de lui dire?
A partir de ces trois questions, on définit l’angle du thème qu’on veut traiter; en l’occurrence la technique de la création du message essentiel puis de ses justificatifs. La méthode du message essentiel ou des 5W s’inscrit bien dans le thème de la problématique de la communication écrite et orale mais, bien évidemment, ce n’est pas le seul outil qui existe. Il y en a bien d’autres.
3) Questions liminaires:
A qui je m’adresse:
Pour leur dire quoi:
Ces deux questions sont primordiales. On pourra alors contrôler la cohérence du document par rapport au but recherché initialement. Il en va de la motivation de l’auditoire et des lecteurs.
Ceci dit, si cette cohérence n’est pas vérifiée, cela ne veut pas dire que le document rédigé n’est pas bon. Autrement dit, on peut agir sur la réponse aux deux questions liminaires, sur le document rédigé ou sur les deux questions liminaires ET le document rédigé. L’important est d’assurer la cohérence entre eux.
4) Rechercher les idées répondant aux 5W.
Les 5 W sont les questions Qui? Où? Quand? Comment? Pourquoi?.
Qui: Quels sont les acteurs présents dans le document. Ce Qui n’a rien à voir avec le qui de « à qui je m’adresse » qui est le lecteur ou l’auditeur du document. Il peut apparaitre dans ces deux rubriques comme c’est le cas pour l’exemple qu’on traite mais, d’une part, ce n’est pas automatique et, d’autre part, la réflexion pour trouver ces deux « Qui » est différente.
Où: A quel endroit, dans quels lieux se situe le déroulement de l’action décrite dans le document.
Quand: A quel moment j’entreprends les actions décrites dans le document.
Pourquoi: Pour quelles raisons j’entreprends ces actions.
Comment: De quelles façons je les réalise.
Il faut maintenant mettre sur papier ses idées sous forme de phrases et non de mots. On est alors dans une phase de créativité ou tous les moyens sont bons pour être le plus prolifique possible. On peut faire, par exemple, un brain storming. Il faut toujours conserver en tête l’objectif du document qu’on veut établir, objectif qui a été défini précédemment dans les questions liminaires. Ceci dit, une idée en appelant une autre, on peut parfois diverger quelque peu de l’objectif fixé. Ce n’est pas grave. On verra que cette méthode possède des moyens de contrôle qui rendent le document cohérent.
5) Classement des idées sous chaque W
Quand cette recherche semble être terminée, classez vos idées en fonction des 5W. Si certaines ne rentrent dans aucune case, c’est qu’elles sont, soit mal formulées, soit hors sujet. Le fait de classer ces idées va certainement en entrainer de nouvelles. Par exemple, on peut se rendre compte qu’on n’a pas grands chose dans les « où? » et on peut se concentrer ainsi sur cette question et trouver d’autres idées.
6) Construction d’une structure
Choisissez deux rubriques comportant de nombreuses idées, la grande majorité du temps les « Pourquoi » et les « Comment », et regroupez les par familles. Donnez un titre à ces familles. Ce seront les idées clefs et secondaires.
Pour différencier les idées clefs et secondaire, il faut construire la structure du document comme suit:
Le message essentiel fait office d’introduction au document. Il est écrit sous forme d’affirmations et contient les 5W et notamment les idées clefs et secondaire. C’est pour cela, qu’avant de l’écrire, il faut définir les idées clefs et secondaire et à quelles questions elles répondent.
La structure ci-dessus positionne les idées secondaires en inclusif; c’est à dire que c’est la même idée secondaire qui est exploités à travers les différentes idées clefs. Par exemple, l’idée secondaire 1 sera exploitée pour justifier l’idée clef 1 mais aussi l’idée clef 2, 3… Bien sûr, son exploitation sera différente en fonction de l’idée clef à laquelle elle se rapporte. Cette structure est, par expérience la meilleure parce qu’elle évite de se disperser au moment de l’écriture du document mais plus difficile à construire que la structure dite exclusive:
Dans cette configuration, le nombre d’idées secondaires peut être différent en fonction des idées clefs. C’est également une structure qui risque de s’imposer si on ne parvient pas à avoir peu de familles dans un des W.
7) Rédaction du message essentiel
Une fois la structure validée, on peut rédiger le message essentiel qui inclus les 5W, les idées clefs et secondaires et qui explique de façon directe ce qu’on veut dire au lecteur ou à l’auditeur et de quelle façon on va s’y prendre pour le convaincre.
8) Remplissage de la grille de production de phrases.
Puis vient la création des phrases de transition et les amorces des différentes parties du document correspondant à l’exploitation de chaque idée secondaire:
ME | Ecriture du message essentiel |
T ME-IC1 | Paragraphe de transition entre le message essentiel et l’idée clef 1 |
IC1 | Idée clef 1 |
IS11/IC1 | Exploitation de l’idée secondaire 11 par rapport à l’idée clef 1 |
IS21/IC1 | Exploitation de l’idée secondaire 21 par rapport à l’idée clef 1 |
IS31/IC1 | Exploitation de l’idée secondaire 31 par rapport à l’idée clef 1 |
T IC1-IC2 | Paragraphe de transition entre l’idée clef 1 et l’idée clé 2 |
IC1 | Idée clef 2 |
IS12/IC2 | Exploitation de l’idée secondaire 12 par rapport à l’idée clef 2 |
IS22/IC2 | Exploitation de l’idée secondaire 22 par rapport à l’idée clef 2 |
IS32/IC2 | Exploitation de l’idée secondaire 32 par rapport à l’idée clef 2 |
T IC2-IC3 | Paragraphe de transition entre l’idée clef 2 et l’idée clef 3 |
IC3 | Idée clef 3 |
IS13/IC3 | Exploitation de l’idée secondaire 13 par rapport à l’idée clef 3 |
… | … |
ME + O | Reformulation du message essentiel pour s’ouvrir vers d’autres possibilités hors angle d’étude. C’est ce qu’on nomme l’ouverture (O) |
ME + O est la conclusion du document. Le but est d’offrir d’autres voies possible à étudier pour résoudre sa problématique défini par le thème initial.
9) Rédaction finale du document
Enfin, selon si on s’oriente vers une communication écrite ou orale, on complète ce squelette pour finaliser le document.
Attention toutefois à bien rédiger ces différentes étapes. Je ne parle pas du document final mais de sa construction. C’est une sorte de traçabilité de ce qui a été fait et qui assure, d’une part, de pouvoir se rappeler avec précision les choix qui ont été faits et pourquoi et, d’autre part, s’assurer qu’on maitrise ce qu’on fait; et c’est le cas quand on peut l’écrire facilement. La traçabilité fait partie de l’assurance qualité et ce n’est pas étonnant de la voir apparaitre dans cette démarche.
Il est essentiel d’écrire ce qu’on fait et comment on est arrivé à certains choix. On peut ainsi vérifier la cohérence de ce qu’on fait et, surtout, s’obliger à bien réfléchir sur la cohérence de ces choix. Un des points délicats est la structure inclusive. Il faut combiner chaque idée secondaire avec chaque idée clef et écrire alors ce qu’on entend par la combinaison de ces idées. Par exemple, si je combine l’idée clef 1 avec l’idée secondaire 2, qu’est ce que je veux dire? Idem pour l’idée clef 2 et 3 avec l’idée secondaire 1. Et surtout, est-ce que je ne dis pas 3 fois la même chose. Si cela n’est pas écrit en toute lettre, on risque, au moment de la rédaction du document, de se rendre compte qu’il est inintéressant voire inexploitable parce que bourré de redites. Il est important de se rappeler que, dans la conception de quoi que ce soit, une erreur de conception apparaitra toujours, tôt ou tard, et plus ce sera tard, plus les dégâts seront conséquents. D’où l’importance de s’assurer du bon déroulement de la construction du document par la traçabilité.
On voit aussi que certaines phases de cette méthodologie laisse libre court à la recherche de solutions et chacun peut aborder ces phases selon son envie, son habitude ou encore sa personnalité. C’est très important de pouvoir sortir de temps en temps d’un guide qui ne doit pas être ressenti comme un carcan mais, au contraire, permettre de se laisser aller parce qu’on sait, que par la suite, cette activité plus ou moins débridée sera canalisée.
Quand on suit cette méthodologie, on se retrouve guidé entre deux rails qui, parfois, s’élargissent et laisse une grande liberté au concepteur. C’est le cas notamment au moment de la recherche d’idées correspondant aux 5W. A ce stade, il faut utiliser la méthode de son choix mais les phases de créativité peuvent difficilement se planifier. En effet, dérouler cette méthode et se dire que, à cet instant, je vais avoir des idées pour répondre à ma problématique mène à un résultat souvent décevant. En fait, dès que les deux questions liminaires ont été posées, il faut commencer à réfléchir aux idées possible, les noter et c’est très important parce qu’elles peuvent venir à n’importe quel moment de la journée, voire de la nuit, en tout cas quand on fait autre chose que travailler sur l’élaboration du document. Ces idées trouvées pêle-mêle ne nuiront pas à la démarche proposée parce qu’elle seront exploitées justement au moment planifié.
Etre guidé tout au long de l’élaboration du document peut avoir l’effet inverse de ce qu’on recherche, c’est à dire de se sentir prisonnier d’une méthodologie stricte qui ne nous convient pas. Il est donc important de parler des avantages de cette méthodologie et comment en tirer profit. Il est toujours rassurant de s’assurer que le travail qu’on est en train d’accomplir va nous mener au résultat qu’on escomptait, et ce, quel que soit le type d’activité en cours de réalisation. Quelle frustration d’investir beaucoup de temps pour un résultat médiocre qu’on va essayer tant bien que mal d’améliorer mais qui nous laissera toujours insatisfait. C’est pourquoi il est essentiel d’être guidé tout au long de la réalisation d’un travail et de constater au fur et à mesure de sa réalisation que l’objectif recherché sera atteint.
Et cela passe avant tout par assurer la traçabilité de ce qu’on fait en écrivant les différentes étapes de construction du document. Et on se rendra compte alors de sa cohérence. Ceci dit, pour que ce soit efficace, il faut limiter au maximum cette rédaction sinon on risque de se perdre en se noyant dans des détails et de passer plus de temps à justifier ce qu’on fait plutôt qu’à produire le document.
A ce propos, il existe une courbe extrêmement intéressante qui s’applique pour n’importe quelle activité. Pour celle qui nous intéresse, si on ne rédige rien, on ne saura pas pourquoi on a fait tel ou tel choix. La courbe part de l’origine du repère. En abscisse, on représente la quantité d’écrits produite pour assurer la traçabilité de nos choix et, en ordonnée, l’efficacité du document obtenu vis à vis de sa capacité à nous assurer que les choix réalisés sont les bons. On obtient une courbe de ce style:
La droite horizontale représente l’asymptote qui matérialise le niveau maxi d’efficacité qu’on ne pourra pas dépasser. On constate que le rapport résultat/travail fourni est très élevé au départ. Ce qui veut dire qu’il n’est pas nécessaire et même inutile de se lancer dans des justificatifs trop détaillés mais simplement le fait de les initialiser va fournir déjà beaucoup d’informations et également mettre en évidence les points sur lesquels il faut approfondir les justificatifs.
Un autre point très important. Si vous avez du mal à rédiger un document justificatif des choix réalisés, c’est que ces choix ne reposent finalement sur rien ou tout simplement sur votre ressenti. Cela doit vous alerter sur la solidité de la construction de votre document et vous devez résister à la tentation de mettre en cause cette méthodologie en décrétant qu’elle est trop lourde à gérer.
Alors, il est important pour la motivation et pour assurer l’efficacité de la méthode d’en proposer un synoptique et de bien insister sur les points de contrôle.
On va définir un synoptique simplifié de cette méthodologie afin d’avoir une meilleure vue d’ensemble et d’inclure les différents points de contrôle qui assureront, avec une très bonne probabilité, que la structure construite est pertinente.
SYNOPTIQUE D’UTILISATION DE LA METHODE DU MESSAGE ESSENTIEL
1) Définition du thème traité. Exemple: La communication écrite et orale
2) Définition de l’angle d’étude définissant le message essentiel.
1er problème: l’angle ne doit être ni trop petit (insuffisance d’idées clefs et secondaires) ni trop grand (faire plusieurs parties dans ce cas)
Ici, l’angle d’étude concerne la méthodologie du message essentiel.
3) Répondre aux deux questions liminaires:
– A qui je m’adresse?
– Pour leur dire quoi?
Ces deux questions sont primordiales. On valide ainsi la cohérence du message essentiel. Vérifier la cohérence entre ces 2 questions. Il en va de la motivation de votre auditoire ou de vos lecteurs.
4) Recherche d’idées sous forme de phrases répondant aux 5W: Qui, Où, Quand, Comment et Pourquoi.
5) Classement de ces phrases sous chaque W. Synthétiser et définir les idées clefs et secondaires (en général les « comment » et les « pourquoi »).
Attention, à ce stade on ne sait qui des comment ou des pourquoi contiendront les idées clefs ou secondaires.
1er Contrôle: Validation de l’angle d’étude.
Au moins un des groupes définissant les idées clefs et secondaire doit contenir entre 2 et 4 idées. Si le second groupe en possède beaucoup plus, la structure exclusive sera la seule possible.
6) Création d’une structure. Afin de déterminer quelles sont les idées clefs et secondaires, il faut s’intéresser aux deux structures possibles en inclusif si les idées clefs et secondaires sont comprises entre 2 et 4 et la structure en exclusif avec des idées secondaires en grand nombre (supérieur à 5).
2ème Contrôle: Une structure est-elle possible? On s’en rend compte en combinant les idées clefs avec les idées secondaires et en écrivant pour chacune des combinaisons un résumé de ce qu’on veut dire. On constatera ainsi s’il n’y a pas des redites, autrement dit qu’il n’y a pas deux combinaisons qui disent à peu près la même chose.
7) Rédaction du message essentiel. Tous les W doivent apparaitre ainsi que toutes les idées clefs et secondaires.
3ème contrôle: Le message essentiel est-il en cohérence avec les deux questions liminaires? Ce point de contrôle est particulièrement important parce qu’il valide ou non le fait que vous dites (le message essentiel) ce que vous vouliez dire au départ (A qui je m’adresse, Pour leur dire quoi). S’il n’y a pas cohérence entre les deux, il faut, soit recommencer le message essentiel ou alors modifier les réponses aux deux questions liminaires.
4ème contrôle: les 5 W sont-ils dans le message essentiel?
8) Remplissage de la grille de production de phrases. On écrit la colonne vertébrale du document.
5ème contrôle: La visibilité du document final apparait clairement à partir de cette colonne vertébrale. Si on peut facilement se projeter sur ce qu’on va écrire pour compléter cette colonne vertébrale, on est assuré de produire un document de qualité.
Il est également important de redéfinir, dans ce synoptique, les phases où l’on peut laisser libre court à son imagination qui reste quand même la matière première à l’élaboration du document.
En étudiant ce synoptique, on voit qu’il est divisé en deux parties. La première, qui va de l’étape 1 à 4, va solliciter la recherche d’idées. On est en début de construction du document et on engage ce travail souvent à la suite d’une idée qu’on a eue et qui en génère beaucoup d’autres. On est dans une sorte d’euphorie et il est très important, à ce moment là, de noter tout ce qui nous passe par la tête au risque de ne plus se souvenir de ce qu’on avait en tête. Pire, les idées arrivent aussi quand elles arrivent. J’insiste encore sur le fait qu’on ne peut pas planifier qu’on aura des idées à tel ou tel moment. Bien sûr, on en trouvera toujours mais ce ne seront pas forcément les meilleures. Cela veut dire qu’il est important de créer un cadre de réflexion et laisser son cerveau travailler en arrière plan, de façon inconsciente, à la recherche d’idées. C’est la priorité en début de construction du document.
Et cette matière première, que sont les idées qui nous viennent ou qui sont le résultat d’un Brain Storming ou tout autre méthode de recherche, nécessitent d’être gérées efficacement sous peine de produire un document brouillon où plusieurs idées se télescopent et fait perdre, finalement, le fil conducteur de ce que l’auteur voulait transmettre.
C’est pour cela que la gestion des idées est essentielle. Il faut créer un cadre dans lequel vont s’inscrire ces différentes idées; cadre qui n’est pas forcément figé au moment où on le crée mais qui peut évoluer avec les idées. Il est nécessaire par contre de vérifier que l’évolution du cadre est cohérente.
Et c’est cette capacité à être prolifique qui va aider à gérer ses idées. Une idée en amenant une autre va enrichir le document produit et, dans le même temps, amener naturellement l’auteur du document à penser à gérer toutes ces idées qui lui sont venues de manière parfois inattendue.
Toute situation a des avantages et des inconvénients. C’est formidable d’avoir beaucoup d’idées mais cela peut conduire à se disperser et au final à perdre le fil du document et ne plus savoir finalement ce qu’on voulait dire. On est alors conscient de la nécessité d’organiser à un moment ou à un autre cette matière première; et cette prise de conscience va motiver le concepteur du document pour gérer ses idées.
Mais comment gérer ses idées? En les classant, en les hiérarchisant et en ayant ainsi une vision globale de ce qu’on veut dire. Alors, on va pouvoir se rendre compte si le cadre qu’on s’est créé est cohérent, s’il faut le faire évoluer ou alors, si certaines idées sont hors sujet.
On entre alors dans la deuxième partie du synoptique, c’est à dire les étapes 5 à 8 où il n’est plus question que de gestion de la matière première avec les 5 points de contrôle qui assure avec une très forte probabilité que le document qu’on est en train de produire répondra à notre besoin.
Et l’efficacité de cette méthodologie passe toujours par la traçabilité écrite de ce qu’on fait parce qu’on ne triche pas quand on écrit le justificatif des choix qu’on fait.
C’est au niveau notamment des points de contrôle. Il ne suffit pas d’écrire OK pour chaque point de contrôle mais écrire pourquoi on considère qu’il est validé. Encore une fois, on peut penser « oui, c’est cohérent » ou « oui, c’est pas mal » mais on ne l’écrira jamais. Le fait d’écrire oblige à justifier sérieusement un choix. Et quand le point de contrôle n’est pas validé, il faut également dire pourquoi afin d’assurer la traçabilité du document et éviter de retourner par la suite dans des errements antérieurs.
Comme on a pu le constater, cette méthodologie est très efficace mais nécessite un travail de préparation important qui risque d’en rebuter plus d’un. Il faut se forcer à l’appliquer au moins une fois, de façon honnête et en prenant le temps qu’il faut pour bien l’appliquer. On verra alors que le résultat obtenu va au delà de nos espérances. Mais, bien sûr, il existe d’autre méthodes pour rédiger ou commenter un document. On connait tous celle enseignée à l’école: introduction, thèse, antithèse, synthèse et conclusion. Et surtout, dans l’introduction, ne pas répondre à la problématique posée ce qui est l’inverse dans la méthode du message essentiel. Cela aussi peut en désorienter plus d’un.
PRESENTATION ORALE DU MESSAGE ESSENTIEL
Et voici ce à quoi pourrait ressembler la présentation orale du message essentiel. Essayez de repérer les parties issues de la production de phrases du tableau. Je pars du principe qu’on ne lit pas un document quand on fait un exposé, sinon c’est très lourd à suivre. Ce n’est pas vivant. Par contre, on a sous les yeux le plan de l’exposé avec les idées à développer sous forme de morceaux de phrases qui s’apparentent à des penses bêtes.